Chorégraphie: Paul-André Fortier
Danseurs: Paul-André Fortier et Robin Poitras
Musique: Alexander MacSween
Lumières: John Munro
Scénographie et accessoires: Edward Poitras
Costumes: Denis Lavoie
L'assistante de la chorégraphe et répétitrice: Ginelle Chagnon
Directeur technique: Victor Lamontagne
Premiere: Festival TransAmériques, Montréal, 2014
Partenaires de commission: Festival TransAmériques, Festival Danse Canada, Centre National des Arts, The Brian Webb Dance Company, et le réseau CanDanse.

Porté par les succès d’une brillante carrière de presque 40 ans, le chorégraphe-interprète Paul-André Fortier termine avec Misfit Blues la trilogie entamée en 2008 en compagnie de l’artiste multidisciplinaire Rober Racine pour Cabane et poursuivie en 2012 dans Vertiges avec le compositeur-violoniste Malcolm Goldstein. En duo avec l’incandescente performeuse saskatchewannaise Robin Poitras, il se montre sous un jour nouveau dans Misfit Blues, caricature douce-amère de la grande comédie humaine.

Chorégraphe: Wen Wei Wang, en collaboration avec les artistes
Danseurs: Jung-Ah Chung, Léon Feizo-gaz, Josh Martin, Diego Romero, Renée Sigouin, Tiffany Tregarthen, Wen Wei Wang
Musique: Giorgio Magnanensi & Walter Zanetti
Eclairage: James Proudfoot
Conception de la vidéo: David Raymond
Conception de costumes: Kate Burrows
Durée: 65 minutes sans entracte
Première: Brian Webb Dance Company, Edmonton, le 22 Février, 2013
Partenaires de commission: Brian Webb Dance Co., DanceHouse, Centre national des Arts, L'Agora de la danse, et le réseau CanDanse.

Découlant de la nature dichotomique de l'improvisation - désinhibée abandonner et de précision contrôlée - chorégraphe Wen Wei Wang examine les idées de contrôle et de puissance grâce à sa nouvelle création de danse. 7th Sense est une exploration de la façon dont nous exerçons un contrôle et succombons à elle, une force invisible qui façonne nos vies et nos relations.

Nous chérissons l'autonomie de nos vies, le libre arbitre nous exerçons dans notre existence quotidienne, et nous luttons vaillamment contre les forces oppressives, à des échelles petites et grandes. Pourtant, nous avons aussi l'envie profonde de dominer notre environnement, la conquête de l'inconnu, et de maîtriser le mystérieux. La pièce tient un miroir à cette duplicité de révéler notre désir pour les libertés individuelles tout en exerçant notre volonté aux autres.

7th Sense est une exploration personnelle dans la réalisation de la vraie nature, malgré les nombreuses forces sociales externes qui entravent et freinent. Il s'agit de repousser l'encontre des règles artificielles de la société qui nous empêchent de céder à notre vrai moi et d'aimer les autres et nous-mêmes - sans condition.

Chorégraphe: Aszure Barton
Danseurs: Jonathan Alsberry, Lara Barclay, William Briscoe, Tobin Del Cuore, Benjamin Kamino, Andrew Murdock, et Davon Rainey
Musique originale: Lev 'Ljova' Zhurbin et Curtis Macdonald
Conception de l'éclairage: Burke Brown
Costumes: Linda Chow
Le contenu visuel: Tobin Del Cuore et Don Lee
Première: Le Festival Danse Canada, Ottawa, le 8 Juin, 2012
Durée: 69 minutes
Partenaires de mise en service: Centre national des Arts, Danse Danse, Festival Danse Canada, Le Grand Théâtre du Québec (par La danse sur Les Routes du Québec), et le réseau CanDance

"J'ai fait un rêve une nuit. J'ai rêvé que j'étais sous l'eau, assis dans un fauteuil à bascule ". -Aszure

Awáa explore la nature du masculin et du féminin, la forte et la courbe, de la terre et de l'eau. L'eau est fondée dans la sensation, ce qui suggère le sein, de la maternité, et un sentiment de ralentir le temps. Ce soir puissante de la danse attire le public dans un monde qui est envoûtante, passionnante et pleine de percussion. Parfois, il est drôle, d'autres fois triste, et à d'autres, une beauté envoûtante.

Aszure Barton & Artists est un collectif d'artistes visuels, artistes sonores, et des artistes de la scène, adhérant à des résidences de création au Canada et aux États-Unis pour évoquer la vision basé sur le mouvement et l'esprit libre de son fondateur.

Chorégraphe: Isabelle Van Grimde
Assistante à la chorégraphe: Soula Trougakos
Interprétation: Marie Brassard, Sophie Breton, Robin Poitras, Soula Trougakos et Brian Webb
Artistes visuels et médiatiques: Derek Besant, Brennan/Caulfied/Mills, Kate Craig, Nadia Myre, Marilène Olivier et Monique Régimbald-Zeiber
Architecture et scénographie: Anick La Bissonnière en collaboration avec Éric O. Lacroix
Musique: Thom Gossage
Lumières: Lucie Bazzo
Vidéo: Foumalade
Essais: Dr Cristian Berco et Dr Dawna Gilchrist
Comité de conseil en arts visuels: Louise Déry et Kitty Scott
Photos: Michael Slobodian
Premiere: May 29, 2012
Mise Partenaires: Festival TransAmériques, The Brian Webb Dance Company, Canada Dance Festival, Festival Danse, Centennial Theatre (through La Danse sur les routes du Quebec), and The CanDance Network

Les artistes et les penseurs rassemblés sur le terrain hybride de cette création-exposition ont tous une vision singulière et forte du corps. En mettant à leur disposition des éléments théoriques et chorégraphiques pour que, ancrés dans leur propre expérience, ils créent des œuvres originales, j’ai voulu donner de multiples échos à mes questionnements et offrir au spectateur-visiteur une expérience éclatée susceptible d’ouvrir de nouvelles voies à sa proper perception du corps.

Certains des artistes exposés interrogent l’avenir en plaçant le corps vivant en dialogue avec son génome, avec sa transposition numérique ou avec sa dimension onirique. D’autres résistent à l’ère technologique, mettant en scène l’être humain dans un labeur physique éternel où les outils étendent ses capacités physiques – cyborg originel par opposition au cyborg actuel branché sur des ordinateurs qui prolongent le mental, qui permettent de se projeter dans différents espaces et qui façonnent de nouvelles images du corps.

Quels sont la place et le sort réservés au corps physique à l’heure où la technologie permet de le modifier et où le virtuel transforme notre rapport au monde? Face à ces questionnements, les artistes explorent de nouvelles façons de présenter le corps, et les traces fugaces du passage des danseurs dans l’exposition, comme leur présence sensible, sont d’autant plus poignantes.

Concept et chorégraphie: Dana Gingras (en collaboration avec les artistes)
Interprètes: Ambre Funk-Barton, Sarah Doucet, Dana Gingras, Shay Kuebler, Masaharu Imazu, Karen Fennell (apprenti)
Transmission Concept, Installation, Composition: Anna Friz
Dramaturgie: Ruth Little, Daniel Canty
Concepteur des éclairages: Mikko Hynninen
Costumes et Styling: Sarah Doucet
Photographie: Yannick Grandmont
Premiere: 4 Octobre 2011; Vancouver East Cultural Centre
Mise partenaires: Le Centre culturel de Vancouver-Est, The Brian Webb Dance Company, Centre national des Arts, L'Agora de la danse, et le réseau CanDanse. 

Le besoin fondamental de se connecter, malgré les obstacles de temps et de distance, est devenue un paradigme central de la communication humaine. Heart as Arena, une œuvre multimédia pour cinq interprètes, explore les idées de la réceptivité, la transmission et le langage secret de l'électricité qui anime le cœur, l'esprit et les muscles.

Émetteurs radio à faible puissance diffusent un courant fragile de chansons d'amour, des bribes de statique, et le silence profond de l'espace. Une constellation de radios plane au-dessus les danseurs, créer un tableau vivant de son. Les transmissions créent un paysage sonore physique qui est constamment sollicité et perturbé par les fréquences et de champs électriques créés par les danseurs en mouvement. Norma de Bellini, l'opéra canonique du désir, de l'amour et de la perte, agit comme le centre émotionnel de la pièce, surgissant et disparaissant tout au long de la pièce comme une station éloignée entendu sur la fin de la radio de nuit.

Cette chorégraphie explore le cœur comme une arène de champs de force électrique et émotionnel; l'attraction et de répulsion des corps en mouvement; expressions physiques exigeantes de besoin; l'interaction électrique à la base de nos émotions; la mise à feu et de la répression des neurones mêmes qui créent nos expériences de tomber dans ou hors de l'amour.

Conteurs: John Chief-Moon Sr., Amethyst First Rider, Melinda Bull Shields, Leroy Little Bear, Martin Eagle Child
Acteurs: Byron Chief-Moon, Sheldon Blue-Faucon et Duane Howard
Première: Juin 2010; Festival Danse Canada (Ottawa)
Mise partenaires: Festival Danse Canada, The Brian Webb Dance Company, Dancing on the Edge, Public Energy, et le réseau CanDanse.

Ce projet de danse inter-disciplinaire / médias est traduit comme essence de la vie, en écho à l'inspiration profonde de la tribu Blood-Kainai par les détails intimes de paysage. Pour la tribu, il ya une satisfaction que tant qu'il est l'honneur de la Mère-terre comme une âme vivante alors il ya un choix, comme ses enfants, de continuer à entendre ses histoires et d'évoluer à devenir la terre humaine, pour une meilleure communauté tribale. Il s'agit d'une histoire de la création, de l'interférence conceptuelle et l'oubli, la déconnexion et la discorde, et dans les moments tranquilles de la mémoire; dans l'environnement naturel, il est pensé; et elle est Terre-femme.

Avec l'aide des aînés, Coyote Arts Percussive Performance Association (CAPPA) explore la culture des Pieds-Noirs / Blood-Kainai, et tant que possible, plus  généralement , les contes des Premières nations et des autochtone, dans le contexte de l'exploration de la relation avec la mère-terre / terre-conscient, et conscience terrestre. De cette façon, nous explorons l'histoire comme les fenêtres entre les mondes distincts, mais potentiellement complémentaires en équilibre, en tenant compte la relation des jeunes envers les aînés. À certains moments, la musique percussive emmène le spectateur dans un état de transe, puis s'arrête brusquement, pendant que les merles volent dans le ciel, ou un buffle cour et un train siffle. Et puis, les merles dansent le hip-hop et la musique disco.

CHILDREN

Chorégraphie: Nigel Charnock
Interprètes: Louise Lecavalier, Patrick Lamothe
Musique: Yasar Akpence, Leonard Cohen, Miles Davis, Billie Holiday, Terry Snyder, Sonny Terry & Brownie McGhee, Richard Desjardins, Janis Joplin, Michael Nyman, Puccini.
Eclairage: Alan Lortie
Costume fabricant: Carré vert
Montage sonore: Nigel Charnock
Répétitrice: France Bruyère
Durée: 50 minutes
Premiere: 3 Septembre 2009, l'Italie
Partenaires de commission: Centre national des arts, The Brian Webb Dance Company, Dance Victoria, Harbourfront Centre, et le réseau CanDance

Les enfants sont beau, laid, doux, ennuyeux, haineux, adorables, fou, mauvais, bruyant et drôle, toute comme la pièce Children, un vibrant duo aigre-doux qui expose le paradis et l'enfer d'une relation au point de la rupture. La ligne fine et divine qui divide l'amour et la haine, passion et violence, se révèle alors que deux personnes vivent l'agonie et l'extase dans leur tentative de rester ensemble pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Un œuvre sombre, spirituelle, très physique, et comme un grand enfant…


A FEW MINUTES OF LOCK

Chorégraphie: Edouard Lock
Re-création: Louise Lecavalier, France Bruyère
Danseurs: Louise Lecavalier, Keir Knight, avec la participation de Patrick Lamothe
Musique: Iggie Pop
Eclairage: Alan Lortie
Re-mélanger producteur: Norman-Pierre Bilodeau
Guitares électriques: Sylvain Provost
Costumes: Vandal
Durée: 13 minutes
Premiere: 9 Décembre 2009, Allemagne
Partenaires de commission: Centre national des arts, The Brian Webb Dance Company, Dance Victoria, Harbourfront Centre, et le réseau CanDanse.

Plus de 10 ans après avoir quitté La La La Human Steps, Louise Lecavalier revisite, avec danseur Keir Knight, trois duos de ses dernières années avec la société célèbre (extraits de 2 et Exaucé / sel).

DIASPORAMA

Diaspora, diaporama. Série d’œuvres créées par quatre artistes québécois ou canadiens vivant à l’étranger, qui évoqueront le déplacement, l’héritage, l’exil et l’intégration et dont le point de départ est Confidences d’un corps de Pierre-Paul Savoie (Montréal). Diasporama un voyage à travers le regard de chorégraphes d’ici et d’ailleurs.

Mi-un ni deux
Chorégraphe : Luc Dunberry
Interprètes : Marc Boivin et Pierre-Paul Savoie
Conception sonore : Peter Göhler
Vidéo : Karl Wedemeyer
Caméra : Virgis Puodziunas et Karl Wedemeyer
Scénographie : Jocelyn Proulx
Lumières : Stéphane Ménigot
Costumes : Margaretha Heller et Julio Mejia
Répétitrice : Ginelle Chagnon

Cette œuvre chorégraphique sonde ce dialogue intérieur entre notre part rationnelle et notre part émotive, entre le cérébral et l’instinctif, entre l’acquis et l’inné. Rapports de force. Échanges de pouvoir. Une recherche d’équilibre en constante mutation. Dans un environnement visuel qui suggère la dénaturalisation de l’humain et l’artificialité de sa condition, s’opposent des bêtes pensantes à cœur ouvert animées par l’instinct de survie et la quête d’harmonie.

…et comme si l’air aller s’embraser
Chorégraphe : André Gingras en collaboration avec les interprètes Vincent Morelle et Pierre-Paul Savoie
Dramaturge et collaboratrice à la mise en scène : Sue Jane Stoker
Interprètes : Pierre-Paul Savoie et Lael Stellick
Musique : Alexander MacSween
Scénographie : Jocelyn Proulx
Lumières : Alexandre Pilon-Guay
Costumes : Eugénie Beaudry
Répétitrice : Ginelle Chagnon
Texte : extraits des écrits de David Wojnarowicz et William S. Burroughs
Durée : 30 minutes

Cette pièce a été inspirée par les écrits de David Wojnarowicz et de William S. Burroughs dont les démarches artistiques se caractérisent par leur critique sociale et leurs positions sur la place du corps dans la société. Cette œuvre engagée reflète la poésie, l’humour, la révolte de ces artistes.

Je suis moche
Chorégraphe et metteure en scène : Mireille Leblanc
Dramaturge : Lise Vaillancourt
Interprète : Pierre-Paul Savoie
Concepteur sonore : Åke Parmerud
Lumières et scénographie : Jocelyn Proulx
Durée : 30 minutes

Inspirée du roman Le grand vestiaire de Romain Gary et du théâtre de l’absurde, la pièce de Mireille Leblanc dépeint l’effeuillage physique et mental d’un homme vieillissant. Celui-ci comble sa solitude en ruminant des bribes de son passé et grommelant des choses sur le printemps et la vie. Son langage chaotique qui entremêle présent et passé le dévoile peu à peu, nous laissant découvrir par touches les strates qui composent ce personnage hors du commun.

Bain public
D’après un texte de Linda Mancini
Adaptation : Linda Mancini, Pierre-Paul Savoie, Lise Vaillancourt
Mise en scène : Linda Mancini et Pierre-Paul Savoie
Chorégraphie et interprétation : Pierre-Paul Savoie
Dramaturgie : Lise Vaillancourt
Musique : Alexander MacSween
Lumières : Stéphane Ménigot
Scénographie : Jocelyn Proulx
Durée : 30 minutes

Bain public de Linda Mancini nous plonge dans les affres du mal d’amour pour sonder les abysses de la nature humaine.

Confidences d’un corps
Chorégraphe et interprète : Pierre-Paul Savoie
Dramaturge : Lise Vaillancourt
Musique : Alexander MacSween
Lumières : Stéphane Ménigot
Scénographie : Jocelyn Proulx
Répétiteurs : Ginelle Chagnon, Eve Lalonde et Louis Pelchat
Durée : 27 minutes

Point de départ du cycle Diasporama, Confidences d’un corps est élaboré à partir des concepts de la mémoire, de la réminiscence et de la résonance du corps. Dans un face à face avec le spectateur, Pierre-Paul Savoie livre un témoignage humain, unique qui rejoint l’universel. Les lieux de mémoire de son histoire personnelle servent de base à cette réflexion artistique portant sur les origines, l’enfance, la famille, l’éducation et la transmission.

Chorégraphie et conception: Martin Bélanger
Danseurs: Katie Ewald, Claudia Fancello, Anne LeBeau, Peter Trosztmer, Stephen Thompson et Bélanger (avec Julie-Andrée T., Jean-Sébastien Durocher et Jean Jauvin)
La recherche de Musique: Jean-Sébastien Durocher
Eclairage: Jean Jauvin
Première: L'Agora de la danse, Avril 2008
Partenaires de commission: Le Festival Danse Canada, L'Agora de la danse, The Brian Webb Dance Company, Théâtre Centennial (par La Danse sur les routes du Québec), Live Art Dance Productions, et Le réseau CanDanse.

Le titre de l'œuvre est inspirée par un principe de recherche par lequel les physiciens fondamentalistes tentent de décrire la grande théorie universelle qui inclurait et intégrer toutes les théories élaborées jusqu'à présent, du micro au macro théories, de la mécanique newtonienne système à la physique quantique. Le long de ces lignes, Martin Bélanger est amené à explorer l'hypothèse d'une mise en scène qui comprendrait plusieurs écoles, styles et avenues- tant sacré et profane- qui pourrait être décrit comme étant à la fois artistique et commerciale, à la fois souterrain et grand public.

Chorégraphie: Daniel Léveillé
Danseurs à la creation: Frédéric Boivin, Mathieu Campeau, Stéphane Gladyszewski, David Kilburn, Ivana Milicevic, Dave St-Pierre
Lumières: Marc Parent
Direction des répétitions à la creation: Marie-Andrée Gougeon
Traitement sonore: David Kilburn, Laurent Maslé
Photographes: Jacques Grenier, Rolline Laporte
Durée: approximative 60 minutes
Date et lieu de la première: Studio de l'Agora de la danse, juin 2004
Mise Partenaires: L’Agora de la Danse, Brian Webb Dance Company, Festival Danse Canada, Centre national des Arts, Vancouver East Cultural Centre, et le réseau CanDanse.

La pudeur des icebergs, cristallisation d'une réflexion sur la présence fragile de soi à l'autre. Sur la scène, nous découvrons, bouleversés, des corps nus dans un espace nu subissant l'essentielle vulnérabilité de la condition humaine où l'être remporte parfois des victoires inespérées sur le paraître. Les trios alternent avec les duos, et l'absence de compétition amoureuse neutralise toute forme d'exclusion. Car ce n'est pas de conquête qu'il s'agit mais plutôt d'une exploration de tous les possibles et des efforts inouïs qu'exige le simple fait d'être vivant. Avec cette oeuvre épurée, Daniel Léveillé creuse encore plus profondément le seul et même sillon : la dure confrontation du corps face au corps de l'autre, les mystérieuses relations des corps dans l'espace, le tracé, l'élan et la chute inexorable du mouvement.